« Ne manquant pas d’un certain aplomb, c’est devant les représentants du conseil communautaire de la Communauté de Communes du Genevois que Luc Barthassat, Conseiller d’Etat chargé des transports a annoncé son projet de péage aux frontières de Genève », gronde Michel Charrat, président du Groupement transfrontalier européen.
Après la décision du Conseil d’Etat, il y a dix jours de limiter la déduction fiscale des frais de transports à 500 CHF, c’est ainsi la deuxième provocation en un mois à l’égard des frontaliers. Cela commence à faire beaucoup !
Faut-il rappeler que s’il y a toujours autant de voitures à Genève, c’est en partie dû au blocage institutionnel, côté genevois, de la construction des parkings relais transfrontaliers ?
Quant
aux transports en commun, notamment les bus, si les résidents ont voté
contre l’augmentation des tarifs TPG sur les bus genevois, les
frontaliers eux subissent aujourd’hui une hausse conséquente des tarifs des bus transfrontaliers gérés par les TPG (+ 15 %) !
C’est vrai que l’on ne manque pas d’idées au Conseil d’Etat pour faire rentrer de l’argent dans les caisses… sur le dos des frontaliers !
Doit-on rappeler ici que les frontaliers grâce à leur imposition à la source rapportent quelque 600 millions de francs suisses par an au
canton ? Et que ces fonds doivent normalement servir à financer en partie les infrastructures genevoises ?
Le symbole est fort : un retour au Moyen-Age, Genève encerclée de murs fermés sur des portes à péage… les frontaliers payant la dîme à l’Etat !